Makanéra brocarde Macky Sall : « il renonce [au 3è mandat] parce qu’il y a des mouvements »

Pour les uns, ce retrait constitue un acte démocratique, alors que d’autres disent n’avoir pas compris cette décision. C’est le cas du leader du parti FND (Front National pour le Développement), interrogé par mediaguinee, hier mardi 04 juillet.

« Je pense que c’est purement ordinaire et c’est ce qui enfonce une situation exceptionnelle, dire qu’il est heureux, qu’il est démocrate, je ne le comprends. Le fait de dire,  » je renonce volontairement d’être candidat, bien que la Constitution m’en donne la possibilité ». Où est la démocratie là-bas ?», s’est interrogé l’honorable Alhousseini Makanera Kaké.

Poursuivant, l’allié du RPG Arc-En-Ciel, estime qu’être démocrate, « c’est lorsque vous êtes confrontés à la loi, pendant que vous avez la volonté de faire quelque chose mais à cause de la loi vous renoncez. Mais au regard de la situation actuelle, souligne M. Kaké, c’est que le Président Macky Sall est soit convaincu que le peuple sénégalais ne le soutiendra pas ou, « qu’il ne passera pas lors des élections, notamment la présidentielle, ou encore il veut faire la promotion d’un autre. « Sinon, cela ne peut être pris en compte sur le plan démocratique, parce qu’aucun principe de la démocratie ne l’interdisait ».

La démocratie est le respect de la loi, mais aussi l’égalité des citoyens par rapport à cette même loi dans un même pays. Étant ainsi, l’opposant guinéen a indiqué qu’il: « aurait souhaité que le Président Macky Sall soit candidat et que Sonko soit rétabli dans tous ses droits afin de créer les mêmes conditions à tous les candidats, puisque la loi ne l’interdit pas à ceux qui partent à l’élection présidentielle ».

« Aujourd’hui, il renonce parce qu’il y a des mouvements. Cependant, le mouvement qui a entraîné les cas de mort n’était pas lié à sa candidature, mais plutôt à la situation de Sonko. Je m’en tiens à ce que les Sénégalais disent, c’est-à-dire la corruption de la jeunesse, et c’est la première fois qu’un Sénégalais est condamné par rapport à cela. Faudrait-il rappeler que personnellement, c’est ma première fois d’entendre le nom de cette infraction (…). On se rappelle les cas de Khalifa Sall, arrêté puis libéré après les élections, mais aussi celui de Karim Wade. Alors pour toutes ces raisons, moi j’estime qu’on est en train de proposer une fausse solution pour un véritable problème qui est la démocratie. Et pour qu’il y ait cette démocratie, il faudrait que les Présidents ne puissent pas avoir suffisamment de pouvoir pour inquiéter ceux qui ne sont pas avec eux. Cela suppose que la justice soit indépendante et qu’on l’instrumentalise pas, afin que tous les citoyens soient égaux», a-t-il dit.

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