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Julien Yombouno, ministre TFP: ‘’on m’a envoyé plusieurs menaces de mort. Qu’ils vont me couper la tête…’’

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Face aux conseillers nationaux du Conseil National de la Transition (CNT), le ministre du Travail et de la fonction publique Julien Yombouno a relevé mercredi les fortes pressions qu’ils ‘ continuent de subir’’ de la part de gens qui promettent de lui couper la tête. Mais, assure, qu’il ne cédera pas au chantage avant de lancer : ‘’le jour où on va voir que moi j’ai inscrit quelq’un à la fonction publique, sur l’honneur en tant que chrétien catholique, je vais demander qu’on me pende au pont 8 novembre. Je suis sûr de ce que je fais et de ce que je dis ». Réaction…
« Ce qui est derrière ça, c’est que les gens ne veulent pas de la biométrie. On le dit en connaissance de cause, parce que ça n’a pas été facile que l’on lance d’abord l’opération. On va jusqu’à dire que moi-même je suis contre les gens en double mandatement. C’est parce que moi-même je suis en double mandatement…Quand moi je servais en N’Zérékoré, à la DPE comme chef gestion à l’enseignement secondaire en 2002, j’ai dit avant de quitter, que mon salaire, peut-être certains vont continuer à l’utiliser mais demain ce sont eux qui répondront et que moi je m’en vais. Ça c’est une parenthèse. Maintenant le cas Koli. Koli ne peut pas être plus royaliste que le roi. C’est maintenant que lui il a commencé ses sorties. Est-ce que le conseil sait que depuis 9 mois, sur la base de certaines informations que je recevais, que j’ai pris le temps de vérifier petit à petit, j’ai fait interpeller plus de 08 cas de mon propre département ministériel pour des soupçons de matricules, de corruption, de fraudes (…) et peut-être beaucoup d’entre vous ne le savent pas. J’ai fait ma plainte légale, les gens ont été interpellés, 4 ou 5 ont été retenus, les autres relâchés, ça fait bientôt un an. Je ne rentre pas dans les procédures judiciaires mais ce qui est clair, l’un d’entre eux depuis 18 ans, quelq’un qui est censé être à la pêche, sa place était là. Il a dû passer plein de choses mais on l’a toujours laissé. J’ai eu le courage d’interpeller ces gens-là, ils ont été interpellés et comme vous le savez, l’autorité du peuple devrait aller recueillir des informations à la justice pour savoir ce qui est advenu à ces gens. Mais moi j’ai joué mon rôle contre vents et marées avec beaucoup de risques. Les gens ont envoyé plusieurs menaces de morts contre moi-même. Qu’ils vont me couper la tête et tous les membres de ma famille en commençant par ma femme, parce que j’ai osé conduire cette opération là à ce niveau. Quelques mois plus tard, j’ai encore identifié des éléments suspects. J’ai formulé encore une autre plainte contre une autre équipe que j’ai conduite là-bas. Il y a trois mois, j’ai formulé une autre plainte parce que quand je ne suis pas sûr, je n’ai pas tous les moyens de vérification, mais que j’ai certaines informations de base, ce que je peux faire, c’est de transmettre aux services compétents et il leur revient de faire leur travail. Je n’ai pas attendu Koli pour ça. Trois mois avant ses sorties, j’ai aussi requis l’inspection générale d’État pour voir ce qui se passe sur ces dossiers là. Je ne l’ai non plus attendu pour ça, à moins que je sois suffisamment stupide pour me tirer la balle dans le pied, chassant que je suis complice de toute la fraude à la fonction publique que j’engage tous les fronts comme ça contre les fraudeurs. Non! Donc bref, Koli peut dire ce qu’il pense, ce qu’il veut, mais ce qui est clair, ce n’est pas la personne de Koli qui m’intéresse, mais la pratique que nous décrions. Quand on dit que pratiquement tous les matricules commençant par 3 sont les faux matricules à la fonction publique, moi mon matricule ne commence pas par 3. C’est le sien et celui de son fils qu commence par 3. Donc, allez-y savoir il y a toutes les informations. Certains pensent qu’il est de la fonction publique mais non. C’est quelqu’un qui relève du cabinet de la sécurité. Et je pense que semble-il, en 2019, il aurait été suspendu, mais il ne relevait pas de la fonction publique. Il y a donc beaucoup de détails qu’on a préférés mettre à la disposition du public. Nous avons la conscience tranquille, nous assumons au nom de la continuité de l’administration. De toutes façons en conclusion, si on pense que les gens ont inscrit d’autres personnes à la fonction publique, nous on est ouvert à toutes formes d’enquêtes, parlementaires, judiciaires ou quoi(…). Le jour où on va voir que moi j’ai inscrit quelq’un à la fonction publique, sur l’honneur en tant que chrétien catholique, je vais demander qu’on me pende au pont 8 novembre. Je suis sûr de ce que je fais et de ce que je dis ».
Sâa Robert Koundouno

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